Valentine Lecêtre, fondatrice du salon "Kara".
Valentine Lecêtre, jeune femme passionnée d’art, de photos, de films et de bijoux répond pour RedLine à quelques questions. À l’initiative de Kara, salon reconnu exposant les œuvres de créateurs dans le monde fermé de la joaillerie. Valentine a une vocation : découvrir des talents et donner une chance aux artistes-joailliers que certains salons fermés et rigides refusent. Son premier livre “Kara” est le reflet de ses expositions. Une passionnée donc, que nous rencontrons aujourd’hui.
Peux tu nous faire part de ton parcours qui aujourd'hui t’a menée a une sorte d’idéal” rêvé, La femme indépendante et libre vivant pleinement sa passion, notamment pour l’art ?
J'ai toujours ressenti une profonde affinité pour l'art en parallèle, de part mon éducation, je me sens également très en phase avec le monde des affaires et du commerce. Lorsque j'ai débuté mon parcours artistique, que ce soit dans la photographie, l'écriture, la réalisation de films ou la création de bijoux, j'ai réalisé que ma véritable force résidait dans la promotion d'autres artistes plutôt que de moi-même. Le domaine de la joaillerie, en tant qu'expression authentique de l'art, m'a particulièrement séduite, car il permet de communiquer à travers des symboles. C'est ainsi que j'ai conjugué artistique et business en créant Kara, le salon des joailliers créateurs, il y a sept ans.
Quelles sont les passions dans ta vie?
En dehors de ma passion pour les bijoux, j'ai un intérêt profond pour l'écriture, le cinéma, la photographie, la musique, notamment les musiques de film, la psychologie et la sociologie. J'aime plonger dans l'étude du comportement humain, même si, ironiquement, je suis plutôt du genre à préférer la solitude (rires). Cependant, comprendre ce qui se passe dans l'esprit des gens m'intrigue et me fascine.
Ceux qui ont bercé mon enfance: Spielberg, Georges Lucas, Tarantino, Woody Allen...
Pour commencer Orson Welles, un personnage incroyable, Stanley Kubrick. Sergio Leone, Alfred Hitchcock, Martin Scorsese, Francis Ford Coppola, Brian De Palma, David Fincher, Woody Allen, dans les français Claude Berri, Claude Lelouch, Luc Besson, et Jean-Pierre Jeunet en réalisant "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" est rentré dans la liste...
En réalité, la joaillerie n'est pas officiellement classée parmi les sept métiers d'art reconnus, ce qui a suscité chez moi une forme de revendication et d'interrogation. Il est important de se poser la question de ce qu'est un artiste. Ne s'agit-il pas de quelqu'un qui ressent le besoin d'exprimer ce qui réside en lui, comme une nécessité vitale?
Le salon Kara a été conçu pour rompre avec les conventions des salons de bijoux traditionnels. J'ai grandi au sein de ce milieu de salons professionnels et j'ai ressenti le besoin de créer quelque chose de différent. Kara n'est pas simplement un salon, mais plutôt une exposition culturelle. Nous accueillons souvent des personnes de tous les horizons, de tous les âges, femmes et hommes et les designers qui exposent chez Kara ont même parfois la chance d'être ensuite présentés dans des boutiques mais aussi des musées.
Chaque œuvre d'art a le pouvoir de transmettre une expérience unique à chaque individu mais aussi de rappeler un souvenir. Il n'existe pas de vérité absolue ou de vision absolue, seulement des interprétations d'une pièce unique. Ce pourquoi, oui, absolument, l'art peut être personnel et universel en même temps. Il peut parler à nos émotions intimes, mais aussi traverser les différences culturelles pour toucher tout le monde. C'est cette double nature qui rend l'art si spécial et important pour les gens partout dans le monde.
Je vis plutôt dans le présent, je fini ce projet et demain est un autre jour... Redemandez-moi demain ! (rires)
Intw & photo : Roxane D.
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